Après la catastrophe ferroviaire de Hal, les habitants du Valenciennois qui empruntent ...
normalement les trains belges ont dû se rabattre sur d'autres moyens de
locomotion. Car si les autorités avaient annoncé la fermeture de la
ligne pour la journée d'hier, les cheminots d'outre Quiévrain ont
ajouté au blocage : ils ont lancé un mouvement de grève pour attirer
l'attention sur leurs conditions de travail, notamment à Mons et
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Le Valenciennois est particulièrement touché par ce drame puisque
l'un des trains en cause avait démarré de Quiévrain à 7 h 12. Hier
après-midi encore plus que lundi, la gare de cette ville frontalière
était désespérément vide. Personne sur le parking en face de l'immense
bâtiment muré de la SNCB, personne non plus dans le préfabriqué qui
sert de bureau. Des quais désertés avec pour toute preuve d'une
présence humaine dans la journée un bouquet de fleurs fraîches, noué à
un poteau.
À Quiévrechain, aussi on percevait les conséquences de la
catastrophe dans la baisse du trafic : pas d'embouteillage aux Quatre
Pavés de Blanc Misseron, ceux qui prennent normalement le train ayant
opté pour la voiture, via l'autoroute. « Il y a normalement beaucoup de
monde » confirmait le maire Michel Lefèbvre. Endormie mardi, cette gare
n'en est pas moins stratégique pour le secteur, comme le rappelait
celui qui milite pour une liaison ferroviaire entre Mons et
Valenciennes. « Dans la mesure où il n'y a pas de rupture de charge »,
l'élu voulant que le train de Bruxelles continue jusqu'à Valenciennes,
sans correspondances. « Mais pour cela, il faut une volonté politique
de désenclaver Mons et Valenciennes. Ça serait la meilleure solution
pour limiter le nombre de véhicules sur les routes. » Du côté du
SITURV, il est toujours question de deux projets de navettes pour
relier les gares belges de Péruwelz (clients se dirigeant vers Tournai
et Lille) ou Quiévrain (vers Bruxelles). Le premier est lié à la phase
3 du tramway avec une mise en service début 2012, le second attendra la
phase 4 et 2013. Des dessertes qui devront être rapides pour intéresser
les travailleurs frontaliers ou les étudiants français prennant ces
trains belges, selon le maire de Quiévrechain : « Ils ne perdront pas
45 minutes alors qu'ils n'en mettent que 15 en voiture ! » •
M.T-N.
mercredi 17.02.2010, 05:06 - La Voix du Nord