Le plan d'assainissement du site de Dour de Covadec

Citation :

La commune de Dour a accepté, vendredi,
le plan d'assainissement proposé par Jacques Abrassart, ancien gérant
de l'entreprise Covadec d'Elouges (Dour), pour le site des anciennes
câbleries de Dour, dont il est propriétaire, a indiqué le bourgmestre
de Dour, Carlo Di Antonio (cdH), au conseil communal de ce lundi. Des
perquisitions avaient été menées, le 1er avril, chez Covadec à Elouges,
sur le site des anciens charbonnages de Ferrand, et sur le terrain de
M. Abrassart à Dour. Quelque 8.000 et 6.000 m³ de détritus de toutes
natures y sont entreposés en toute illégalité depuis plusieurs années,
puisque le site d'Elouges est uniquement censé recevoir des matières
plastiques et qu'aucun permis d'exploitation n'a jamais été délivré
pour celui de Dour. Jacques Abrassart et Rony Arbel, actuel gérant de
Covadec, sont incarcérés depuis lors pour infraction aux décrets
déchets et permis d'environnement de la Région wallonne. M.
Abrassart a donc fait appel à la société Shanks pour la réhabilitation
du terrain de Dour, mais les travaux ne commenceront qu'une fois qu'il
aura versé une garantie équivalant à 25 ou 30 pc du montant total
demandé pour l'évacuation, soit quelque 250.000 euros. A noter qu'il ne
s'agit là que d'une évaluation faite sur base des déchets visibles. Des
sondages auront lieu prochainement pour déterminer si d'autres ont été
enfouis dans le sol. Jacques Abrassart a jusqu'au vendredi 25
avril pour payer la garantie et ainsi faire en sorte que les
opérations, prévues pour deux mois, débutent au plus vite. Sinon, le
maïeur dourois demandera à la SPAQuE (Société Publique d'Aide à la
Qualité de l'Environnement) d'intervenir. Il y a en effet urgence,
puisque le site se trouve à proximité du centre-ville de Dour et qu'un
incendie, par exemple, pourrait représenter un danger pour les
riverains. Pour le site d'Elouges, la situation est plus
compliquée selon Carlo Di Antonio, étant donné que le site appartient à
la société Covadec et que le gérant, Rony Arbel, est actuellement en
prison. C'est donc la SPAQuE qui devrait se charger de l'évacuation des
déchets, mais là il n'y a pas véritablement urgence et les délais
risquent donc d'être plus longs.

Citation :

Le bourgmestre de Dour, Carlo Di Antonio
(cdH), a dénoncé, lors du conseil communal de ce lundi, la
responsabilité de l'ancienne majorité PS-MR dans le dossier Covadec, du
nom de cette société de gestion de déchets basée à Elouges (Dour),
a-t-il indiqué. Quelque 8.000 m³ de détritus de
toutes natures sont entreposés depuis plusieurs années sur le site des
anciens charbonnages de Ferrand à Elouges (Dour) et 6.000 m³ sur le
site des anciennes câbleries, situé à Dour même et appartenant à
Jacques Abrassart, ex-gérant de Covadec. Or, le premier terrain est
uniquement censé recevoir des matières plastiques et aucun permis
d'exploitation n'a jamais été délivré pour le second. Le maïeur
dourois considère donc qu'il y a eu des manquements dans le passé, mais
le PS, aujourd'hui dans l'opposition, réplique qu'il n'avait pas
suffisamment d'éléments à l'époque pour faire fermer le site. Pourtant,
Carlo Di Antonio affirme que l'ex-bourgmestre, Yvon Harmegnies (PS),
avait reçu un rapport négatif sur Covadec déjà en novembre 2004. Et
presque deux ans plus tard, ce dernier avait défendu la société devant
M. Di Antonio qui l'interpellait. Mais les mandataires
socialistes actuels expliquent que seul Yvon Harmegnies disposait de
ces informations. Ils estiment également que la DPE (Division de la
Police de l'Environnement) n'a pas joué son rôle dans cette affaire.
Mais selon Carlo Di Antonio, c'est l'autorité communale qui devait
prendre un arrêté de fermeture. La DPE ne peut en effet agir que si le
bourgmestre reste inerte et ici il ne l'était pas puisque qu'il
approuvait le projet. Le chef de file PS au conseil communal, Pierre Tachenion, était injoignable ce lundi soir.

et en réponse l'ancienne majorité se défend

Citation :

L'ancienne majorité PS de Dour "a fait ce
qu'il fallait" dans le dossier Covadec, du nom de cette société de
gestion de déchets basée à Elouges (Dour), a affirmé mardi le chef de
file PS au conseil communal en réponse à des accusations lancées la
veille par l'actuel bourgmestre Carlo Di Antonio (cdH). Des
perquisitions avaient été menées le 1er avril chez Covadec à Elouges,
sur le site des anciens charbonnages de Ferrand, et sur celui des
anciennes câbleries à Dour même. Quelque 8.000 et 6.000 m3 de détritus
de toutes natures y sont entreposés en toute illégalité depuis
plusieurs années. Le chef de file PS, Pierre Tachenion, affirme
que la commune, alors dirigée par une majorité socialiste, s'est
opposée dès la fin des années '90 à l'implantation de l'entreprise sur
le site des charbonnages de Ferrand à Elouges. En septembre
2000, le collège provincial a refusé de lui octroyer un permis
d'exploiter. Cependant, en février 2001, le ministre régional de
l'Environnement, Michel Foret (MR), a cassé la décision de l'exécutif
provincial et donné l'autorisation à Covadec de s'installer à Elouges,
à condition que la DPE (police de l'environnement) surveille le site, a
détaillé M. Tachenion. En 2003, la DPE a adressé deux courriers
au bourgmestre de l'époque, Yvon Harmegnies. Il s'agissait d'un
avertissement et d'une mise en demeure destinés au gérant de Covadec,
qui ne respectait pas les dispositions de son permis d'exploitation.Pierre Tachenion confirme qu'à la fin 2004, M. Harmegnies a reçu de la
DPE un rapport négatif sur Covadec, mais il assure que le collège
communal, dont il faisait alors partie, n'en a jamais eu connaissance.
D'ailleurs, l'élu socialiste reconnaît qu'il y a un "trou" dans le
dossier entre 2003 et 2006. "Et quand Carlo Di Antonio évoque le
sujet et ce rapport devant Yvon Harmegnies en mars 2006, ce n'est pas
une affaire qui pose un problème majeur comme aujourd'hui", explique
encore M. Tachenion. A l'époque, le maïeur avait défendu Covadec.Le mandataire PS pointe par ailleurs du doigt la responsabilité de la
DPE. Selon lui, celle-ci n'a jamais envoyé à l'autorité communale un
quelconque projet d'arrêté de fermeture motivé, comme elle l'a fait
dernièrement. Pierre Tachenion souligne encore que "d'autres
rapports avaient déjà été communiqués au bourgmestre quand l'unité de
répression des pollutions (le "bras armé" de la DPE) est descendue sur
les lieux fin 2007, et cela faisait alors un an et demi que l'ancienne
majorité n'était plus aux affaires".

Comme vous pouvez le voir là comme ailleurs c'est du : " c'est pas moi mais c'est l'autre" , mais quand vont ils comprendre tous que nous en avons assez de ce genre de réaction, et qu'ensuite ils vont boire tous ensemble le verre de l'amitié, etc. Et que l'on soit dans la majorité ou l'opposition il y a toujours moyen de parler des dossiers s'ils ne sont pas correctement traités (du moins je le crois).